Retour sur l’exposition artistique à La fête du cheval de Levens
- Angélique Ferretti
- 31 juil.
- 6 min de lecture

1. Un week-end équestre pas comme les autres
La fête du cheval à Levens, c’est un rendez-vous que je ne manquerais pour rien au monde.
Cela fait maintenant quatre années que j’y participe, et c’est chaque fois un réel plaisir d’y être présente. L’ambiance est toujours aussi festive et conviviale, portée par la passion des chevaux et l’énergie du village tout entier. et surtout des bénévoles sans qui rien en serait possible.
Dans le cadre naturel de 13 hectares, le Pré de Levens, emblématique lieu de rassemblement, passionnés d’équitation, artisans, cavaliers et visiteurs se retrouvent pour célébrer cet animal majestueux. Concours équestres, démonstrations, stands d’artisanat local, dressages, spectacles époustouflants et animations pour petits et grands rythment le week-end.

Cette fête, qui existe depuis plus de vingt ans, a une importance particulière pour les Levençois : le Pré a même été réaménagé autrefois pour accueillir des courses hippiques. Le cheval y est bien plus qu’un symbole – c’est une véritable mascotte du village.
En tant qu’artiste passionnée par le monde animal, exposer dans cet univers me paraît tout naturel. C’est un honneur de partager cette énergie vivante avec d’autres amoureux des chevaux et des poneys, de faire dialoguer mes toiles avec leur passion, et de célébrer, à ma manière, la beauté et la puissance de cet animal dans le lieu même où je vis.
1. Mon stand : un espace de spontanéité et d’émotion
Une exposition sur le thème du cheval mais pas que
Cette année, j’ai eu la chance d’occuper un emplacement en bout d’allée — une belle visibilité qui m’a permis de créer un espace accueillant et immersif autour de mon univers artistique.
J’y ai installé quelques paravents pour suspendre mes cartons entoilés, en jouant sur les hauteurs et les formats pour créer un effet galerie, tout en restant accessible. Les petits formats étaient à l’honneur, avec une sélection d’œuvres colorées, vibrantes, mêlant abstraction et figuration comme toujours dans mon travail.
Pour cette édition, j’ai également présenté un nouveau format : des mini-tableaux de 10 x 10 cm, pensés pour être exposés de différentes manières. Sur un petit chevalet posé sur un bureau ou encadré, dans de joli cadre noir murale, ces formats offrent de nouvelles possibilités à celles et ceux qui souhaitent intégrer une touche d’art animalier dans leur quotidien, même avec peu d’espace.
Deux œuvres, spécialement créées pour l’occasion, ont particulièrement attiré l’attention : Passion et Fureur.

Passion : un fond abstrait vibrant de rose flashy, un mouvement presque électrique, et au cœur de cette énergie, un cheval de profil, paisible. Loin de l’agitation des couleurs, il dégage une forme de calme et de sérénité, comme un souffle suspendu.

Fureur : une composition plus contrastée, plus puissante. Le fond mêle or, violet et blanc dans un éclat abstrait, tandis que sur la gauche se détache un cheval sombre, presque en mouvement, imposant, chargé d’une intensité contenue.
Deux tableaux très différents, mais unis par la même volonté : transmettre l’émotion à travers la matière, faire dialoguer spontanéité des formes et équilibre de la composition.
2. Des rencontres riches de sens

Tout au long du week-end, j’ai eu la chance de croiser une belle diversité de visiteurs, chacun avec sa manière d’entrer en lien avec mes œuvres.
Il y avait ceux qui me connaissaient déjà et qui sont venus spécialement pour repartir avec un petit souvenir de mon univers.
Il y avait ceux qui, bien qu’habitués de la fête du cheval, découvraient mon travail pour la première fois, curieux et souvent étonnés de ne pas l’avoir vu plus tôt.
D’autres encore se sont arrêtés pour parler de projets de commandes personnalisées, touchés par la manière dont je peins les animaux, et désireux d’offrir un portrait unique.
Et puis, il y avait aussi ceux qui n’avaient pas l’intention d’acheter, mais qui ont simplement pris le temps de contempler mes toiles, avec une sincère admiration dans le regard.
Les enfants ont particulièrement aimé mes petits formats : certains s’imaginaient déjà les accrocher dans leur chambre, d'autres voulaient faire un petit cadeau à quelqu’un qu’ils aiment. Ce sont des moments simples mais précieux, pleins de spontanéité.
J’ai aussi eu de très beaux échanges avec d’autres artistes et créatifs présents. Ces discussions nourrissent toujours ma pratique : parler du processus, de la matière, des émotions qu’on met dans chaque trait, c’est une manière de se rappeler pourquoi on crée.
Bien sûr, tout le monde n’a pas été sensible à mon univers — c’est normal. Mais j’ai été touchée par le nombre de visiteurs qui se sont arrêtés pour me dire qu’ils aimaient le mélange entre abstraction et figuration. Certains m’ont confié qu’ils étaient particulièrement émus par les regards de mes animaux. "La colère du lama" a beaucoup fait parler de lui avec son expression dédaigneuse et sa couleur rouge intense et ces notes légères de turquoise.
Quelques anecdotes m’ont particulièrement marquée :
– Une maman s’est arrêtée, attirée par mon prénom affiché sur le stand — sa fille s’appelait Angie, elle aussi. Le hasard voulait qu’elle soit également passionnée de dessin.
– Une remarque lancée à voix haute : « Des tableaux comme ça, on en trouve en magasin pour moins cher ! » Plutôt que de m’énerver, j’ai préféré en rire : « J’ai déjà du mal à me reproduire mes propres tableaux, alors j’imagine que pout d’autre cela risque d’être encore plus compliqué ! »
– Et puis cette jeune femme, les yeux brillants, qui m’a dit en toute simplicité : « Je préfère mille fois dépenser ce que j’ai dans une œuvre unique, plutôt que dans un tableau sans âme acheté en magasin. » Une phrase qui résume à elle seule pourquoi je peins.
3. Ce que j’en retiens de cette expo en pleine aire
Ce que je retiens avant tout, c’est que lorsque l’on crée avec sincérité, cette énergie-là se transmet. Elle touche, elle résonne. Certains passeront sans un mot, mais d’autres s’arrêteront, bouleversés par une expression, un regard, une touche de couleur. Et c’est pour ces moments-là que je peins.
Participer chaque année à cette fête, c’est plus qu’un simple événement dans une ambiance conviviale : c’est comme retrouver une famille, un rendez-vous devenu rituel, presque nécessaire. D’autant plus que cette fête du cheval a une valeur symbolique forte pour moi : c’est ici, il y a quelques années, que j’ai eu le courage de montrer mes toutes premières toiles au public. Depuis, je n’ai jamais manqué une édition.
Bien sûr, j’en retire aussi quelques enseignements pour la suite :
Artistiquement, je sens que mon univers est désormais bien ancré. Beaucoup de visiteurs ont reconnu ma patte, mon style — et pour moi, c’est une vraie victoire.
Photo des boites de transport > mes petites boite de transports ont fières allures
Mes nouveaux petits formats et les boîtes de transport pour les plus grands formats sont validés, même si je prévois encore quelques micro-ajustements pour les prochaines séries.

Humainement, je suis remplie de gratitude. Voir l’engagement des organisateurs et des bénévoles me rappelle à quel point cette fête est portée par la passion. Et je repars avec la conviction profonde que la bienveillance existe toujours — tout comme la sensibilité. Cela fait profondément écho à mon “pourquoi” artistique : chercher et révéler le beau, là où il se cache, parfois même dans l’imperceptible.
Cette édition m’a également donné envie d’explorer d’autres types d’expositions : une exposition en nocturne pourrait bientôt voir le jour, une première pour moi — je t’en reparlerai dès que ce sera confirmé. Et bien sûr, je travaille déjà sur ma prochaine exposition prévue pour mi-septembre. Je t’en dirai plus dès que j’aurai les infos définitives.
Enfin, plusieurs idées de nouvelles collections commencent à germer… dont une autour de l’univers viking, que j’ai très envie d’explorer.

Moi qui suis plutôt réservée, je me rends compte à quel point sortir de mon atelier me fait du bien. Ces rencontres, ces échanges, ces sourires partagés… tout cela me recentre, me rebooste, et me rappelle pourquoi je crée.
Même si cette année a été plus calme en termes d’événements, la fête du cheval reste, pour moi, un point d’ancrage essentiel. Un moment fort, profondément aligné avec ma démarche artistique.
4. Pour aller plus loin
À l’heure où j’écris ces lignes, certains tableaux exposés ce week-end ne sont pas encore en ligne, mais ils seront ajoutés dans les prochains jours. En attendant, quelques œuvres sont encore disponibles — c’est donc le bon moment pour faire un tour sur ma boutique en ligne !
Et si tu me découvres aujourd’hui à travers ce retour d’exposition, ou si l’on s’est croisés durant la fête du cheval, n’hésite pas à t’abonner à ma newsletter mensuelle. C’est par là que je partage les coulisses de mon atelier, mes nouvelles créations et les événements à venir.